Débarquement 6 juin 1944 photo ancienne

6 juin 1944 D-DAY

DEBARQUEMENT ALLIé DU 6 JUIN 1944 - D-DAY

 
Jour de débarquement allié du 6 juin 1944 en Normandie lors de la seconde guerre mondiale.
Le jour J, qui marque le premier jour de la bataille de Normandie, opposant les forces allemandes de la Wehrmacht, et les troupes de débarquement des forces alliées, est une opération ayant lieu sur des plages normandes en France occupée. Initialement prévue le 5 juin 1944 mais finalement repoussée au mardi 6 juin en raison des conditions météorologiques. Cette opération militaire, baptisée du nom de code « Overlord », fut la plus grande de l’Histoire, tant par ses complications que par l’importance des moyens mis en œuvre. L’idée d’une opération militaire apparut dès 1942 mais le début de l’organisation ne commença qu’en janvier 1944. C’est le général Dwight D. Eisenhower qui fut chargé de la mise en place de l’opération.
 
 
Débarquement 6 juin 1944 photo ancienne

Les convois du débarquement allié du 6 juin 1944

Le 4 juin, les gigantesques convois, qui ont déjà appareillé des ports anglais, doivent faire demi-tour sur une mer de plus en plus démontée. Vers 22 h, après avoir pris connaissance du communiqué météorologique, le chef allié Dwight David Eisenhower annonce l’irrévocable décision que le débarquement aura lieu le 6 juin : « Je n’aime pas cela, déclare-t-il, mais il me semble que nous n’avons pas le choix… Je suis absolument persuadé que nous devons donner l’ordre… »
La nuit du 5 au 6 juin, l’armada, la plus formidable jamais rassemblée, s’approche des côtes françaises : 2 727 bateaux de types les plus variés chargent ou remorquent plus de 2 500 engins de débarquement escortés par 590 navires de guerre, dont 23 croiseurs et 5 cuirassés.
À 3 h 14 le 6 juin, des bombardiers larguent leurs cargaisons sur les plages choisies. À 3 h 30, 15 500 unités aéroportées américaines et 7 900 unités aéroportées britanniques sont larguées à proximité des plages. Ces unités ont pour mission de tenir et capturer des têtes de pont en libérant les accès des plages, et permettant ainsi aux troupes fraîchement débarquées de pénétrer à l’intérieur des terres. Les erreurs de largages alliées engendrent une totale désorganisation du côté allemand empêchant une contre-attaque. De nombreux parachutistes se noient dans les zones volontairement inondées par les Allemands, en partie à cause du poids de leur équipement.
Débarquement 6 juin 1944 photo ancienne
A 5h30, les avions alliés et une demi-douzaine de cuirassés bombardent les fortifications des plages et des falaises. Une heure plus tard, cinq divisions (deux américaines, deux britanniques et une canadienne) commencent à débarquer sur autant de plages aux noms codés. De l’ouest vers l’est, Utah et Omaha (troupes américaines), Gold (troupes britanniques), Juno (troupes canadiennes) et Sword (troupes britanniques et détachement français). Les hommes progressent sur les plages sous le feu des Allemands qui tirent du haut des blockhaus, ces derniers étant eux-mêmes pilonnés par les cuirassés alliés depuis le large. La résistance de la Wehrmacht est rude en dépit de la médiocrité des troupes, en particulier sur Omaha Beach où les Américains frôlent la catastrophe. Des différentes plages où ont débarqué les Alliés, c’est Omaha Beach, surnommée « Bloody Omaha » (« Omaha la sanglante »), qui connut le plus de pertes humaines. Les Alliés sont de diverses nationalités : des Britanniques et Canadiens (83 115), des Américains (73 000) mais aussi des Français, Polonais, Belges, Tchécoslovaques, Néerlandais, Norvégiens, etc., soit environ plus de 200 000 combattants en tout.
La chance sourit en définitive aux Alliés. Pendant toute la journée, ils n’ont à affronter que deux avions de chasse allemands. Quant aux redoutables Panzers ou chars d’assaut allemands, ils sont inexplicablement restés en réserve à l’intérieur des terres, mis à part une contre-attaque au petit matin sur Sainte-Mère-Église.
Débarquement 6 juin 1944 photo ancienne
C’est ainsi qu’à la fin de la journée, malgré les cafouillages et les fautes du commandement, 135 000 hommes ont déjà réussi à poser le pied sur le sol français. Les Américains déplorent 3 400 tués et disparus, les Britanniques 3 000, les Canadiens 335 et les Allemands 4 000 à 9 000. Les trois cinquièmes des pertes alliées se sont produites sur la plage Omaha. Mais, au total, les pertes des Alliés s’avèrent beaucoup moins importantes que le général Eisenhower ne le craignait.
Les bombardements massifs des villes normandes et des nœuds de communication ont par ailleurs causé la mort de 2500 civils. Au soir du 6 juin, les Alliés ont finalement réussi à établir une tête de pont sur la côte. Ils n’ont pas atteint tous les objectifs fixés par l’état-major, en particulier la prise de Caen, confiée aux Britanniques, mais leur implantation est solide et ils peuvent mettre en place toute la logistique indispensable à une offensive de longue haleine…

Ecrit par Anthony GUERIN